Zonards des grands Z'espaces
Tout est poreux. Tout est flou. Incertain. Il n’y a plus de lignes, plus de frontières, plus de limites claires. C’est bien ça ? Tout pourtant se dessine plus nettement quand les lacrymos viennent nous brouiller la vue, quand les balles viennent crever des yeux, briser des mâchoires, et les grenades, arracher les mains et quand la justice prend le relais pour enfermer les langues. Le monde est complexe, oui, mais il y a des actes qui ne laissent pas de place à l’imprécision. Malheureusement le pouvoir offre des cartes joker, et quand il ne leur est plus possible de flouter leur propre image pour passer inaperçus, ils peuvent déplacer le masque et le poser sur leurs adversaires. Alors maintenant c’est nos contours à nous qui vacillent, au moment-même où il ne devient plus bon d’être in-déterminable.
On peut les laisser se flouter et se déflouter à leur guise, et ne plus se soucier d’eux. Quant à nous, soyons ce que nous sommes : indéfinissables, nous sommes aussi plus imprévisibles. La seule définition mauvaise est celle qui ne vient pas de nous mais de l’extérieur, alors n’hésitons pas non plus à dessiner nos contours ni à avoir une vision du monde bien à nous. Peu de choses sont sûres dans ce monde étrange, mais ce que nous créons, ce que nous inventons le devient – et si quelque chose est certain, on peut s’y accrocher.
Superbe !
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Merci beaucoup !
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« indéfinissables, nous sommes aussi plus imprévisibles. »
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