• Introduction (à la catégorie « Steppe by steppe »)

    Du 10 au 21 Mai, Malka et moi sommes partis pour un circuit dans l’Arkhangai (Mongolie centrale) organisé par l’agence Ecovoyage. Nous sommes passés par l’Hustai National Park, les dunes de sables du « Petit Gobi » (Elsen Tasarkhai), le Khogno Khan, Kharkhorin, Tsetserleg, les monastères de Tövkhön et d’Erdene Zuu, la vallée de l’Orkhon, Ulziit et bien d’autres endroits. Un périple de plus de 1000 kilomètres avec de la marche, de la route déglinguée, du rallye en van russe sur les pistes des steppes, des moutons, encore des moutons, des nuits en yourte, du cheval, des ovoo (photo ci-dessous), des enfants et des paysages à couper le souffle.

    Durant ces 12 jours intenses j’ai, comme d’habitude, tenu un journal de bord, le voici publié ici après beaucoup de corrections, d’ajouts, de suppressions, etc.

    Manu

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  • Steppe by steppe (Jour #1)

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    10 Mai 2017

    Aujourd’hui réveil à 8H, petit déjeuner, au revoir à Chuka et aux deux françaises et on part à 9H30 avec Batlaa, le frère de Chuka, qui sera notre guide pour la première semaine du circuit.

    On commence par sortir d’Oulan-Bator en traversant toute sa banlieue déglinguée, très pauvre, puis on passe une sorte de péage totalement improbable et d’un coup on se retrouve dans les steppes! Je ne vais pas essayer de décrire ce qu’on a vu car je pense que ça échappe à toute description, le voyage devient vraiment surréaliste à partir d’ici, on dira juste que, voilà, c’est la steppe verte et ses collines à perte de vue, et c’est hallucinant! La communication est difficile, Batlaa ne parle ni anglais ni français, je lui sors quelques mots du manuel franco-mongol, il essaie de nous expliquer certains trucs, le reste du temps on écoute de la musique sur l’autoradio. On fait de grosses courses dans un équivalent de « Métro », on roule deux ou trois heures et on arrive chez des gens dans une sorte de ferme perdue dans les steppes, après quelques moments de doute on apprend qu’on dort ici ce soir. Il y a une maison en dure, mais pour le reste on n’a jamais vu ça… Un cheval est garé devant la maison et derrière c’est une immensité quasi-désertique, plein de photos en témoigneront, mais pour l’heure il y a un vent de malade et des tempêtes de sable, un truc de dingue.

    Le temps de manger dans notre famille d’accueil et le temps s’est (un peu) calmé. On reprend donc la caisse (un van russe) et on bouge au Hustai National Park voir (entre autres) des chevaux sauvages de Przewalski, une espèce protégée qu’on ne peut voir qu’en de très rares endroits. On traîne plusieurs heures dans le parc, on roule beaucoup, on marche un peu, on voit des marmottes sibériennes et… on se perd! À un moment, dans un vent de fou furieux, on s’arrête pour demander notre chemin à un berger qui a bien deux cents moutons et qui les promène dans le coin, calé dans son camion avec sa petite fille ; des visages burinés venus d’un autre monde, tout surpris de nous voir débarquer. Baltaa parle une minute avec lui et on repart, peu de temps après on trouve enfin nos statues de pierre du VIIe siècle, trônant là dans un paysage de désolation totale balayé par les vents…

    On rentre dans la famille en fin de journée et, si au début la com est difficile, on trouve bientôt un moyen de détendre l’atmosphère grâce au gamin, Dolgonmoron (Дөлгөөнmөрөн), un casse-cou qui ne nous lâchera plus après qu’on lui ait renvoyé deux ou trois osselets! On joue au foot dehors, on fait des avions en papier, il nous apprend à compter en mongol, bref on s’éclate! On arrive bien à manger entre deux jeux mais le petit ne nous lâche plus, ce qui permet de sympathiser aussi un peu avec sa mère. Le soir, on se couche par terre sur un tapis de sol, et quasiment tout le monde pionce dans la même pièce.

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  • Steppe by steppe (Jour #2)

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    11 Mai 2017

    Après une nuit hachée, c’est dans les 8H que le petit Dolgon vient jouer juste à côté de moi dans le but de me réveiller l’air de rien… On émerge et on prend le petit déjeuner avec la famille, puis on dit au revoir à la maman et au petit et on s’arrache. C’est reparti, Batlaa, Malka et moi sur les pistes mongoles dans des décors de malade!

    On s’arrête dans une gargote dans un mini-village (quelques baraques en vrac sur le bord de la route crevassée) pour manger un truc, et quel sketch au moment de passer la commande, impossible de savoir ce qu’on allait manger! On reprend la route en embarquant un type sorti de nulle part, plus loin on le lâche au milieu du désert et on continue notre route vers le Khogno Khan, un lieu d’une splendeur à peine croyable ; des montagnes rocheuses, des immensités de sable et au milieu de ça, un monastère, en partie détruit, avec des chapelles construites à flanc de colline. On visite une partie avec Batlaa puis il nous laisse partir en solo, on va donc se balader tous les deux dans ce paysage hallucinant pendant bien deux heures.

    Revenu, on part rejoindre notre nouvelle, et étrange, « famille d’accueil » qui nous colle direct dans la « yourte d’hôtes ». Là, on glande un moment, on bouquine, on écrit et on sort voir le spectacle, qui est partout. Bientôt, trois françaises et leur guide débarquent et vont s’installer dans la deuxième yourte d’hôtes, on parle un peu avec elles et plus tard on va manger dans la yourte familiale. Il y a là le daron de la famille, l’invraisemblable cow-boy mongol, le pur, chapeau et deel, qu’on a vu aller chercher son troupeau de bestiaux à cheval dans le soleil déclinant, avec les montagnes vertes en fond et ce cours d’eau improbable… un vrai western! Après manger, on se retrouve de nouveau tous les deux, on regarde le lever de lune (rouge), un truc de malade, et puis on se cale dans notre yourte sans poêle et au plafond ouvert, pas encore tout à fait au point la famille! Quand même un épisode bien marrant quand Batlaa démonte la batterie du van pour qu’on y branche une ampoule afin d’avoir de la lumière dans notre crèche! Du coup on lit un peu puis on finit par se pieuter et, pour le coup, heureusement qu’on a nos gros duvets parce qu’il caille.

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  • Steppe by steppe (Jour #3)

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    12 Mai 2017

    Le matin on bouge à quelques kilomètres de là, aux dunes de sable d’Elsen Tasarkhai, encore un lieu incroyable. Cet endroit, surnommé le Petit Gobi, est une sorte de mini-désert de sable au milieu des étendues d’herbes de la steppe, presque une aberration de la nature, si ce n’était pas aussi sublime! On y croise un chien épuisé, qui vient nous lécher la main sous un panier de basket perdu là et sur lequel est écrit « NBA » au marqueur. Le bout du monde!

    Ensuite, on prend la route de Kharkhorin, ex-Karakorum et ex-capitale du plus grand empire de l’histoire… Le voyage est assez drôle puisqu’on se retrouve à prendre une puis deux auto-stoppeuses, chacune bien chargée et levant le pouce au milieu de nulle part, et quand on arrive à Kharkhorin on est cinq dans le van! On les dépose en ville et on part visiter le monastère d’Erdene Zuu, on a même droit à un guide qui nous explique (en anglais) toute l’histoire du temple ainsi que la signification des différentes représentations des divinités du bouddhisme tibétain, c’est vraiment passionnant (et ça complète bien notre visite du musée de Zanabazar à Oulan-Bator). Après ça, on mange dans un petit resto/cantine/boui-boui et puis on va visiter le musée de Kharkhorin, intéressant aussi mais de moindre importance, on en profite pour y acheter une dizaine de cartes postales… La journée est loin d’être fini, Batlaa nous emmène dans les hauteurs de la ville voir ce qui semble être le plus grand ovoo du monde, mais ça ne s’arrête pas là, car dans la promenade qui suit on se retrouve juste à surplomber le plus bel endroit de la planète. Les mots manquent mais la photo du couple à la moto en témoigne, tout ça commence à devenir vraiment dingue.

    En fin d’après-midi, on se rend compte que ce soir on ne va pas crécher pas dans une famille mais dans une guesthouse… de yourtes! On débarque à la Gaya’s Guesthouse et c’est putain de tout confort : eau courante, électricité, yourte privée et même un peu de wifi! On repart rapidement, Malka et moi, et on monte une colline pour y trouver, tout là-haut, la première des quatre tortues de pierre censées protéger la ville, on en verra une deuxième quelques jours plus tard à notre plus grande surprise. On redescend et on ne tarde pas à manger, mais Malka est malade et ne peut quasiment rien avaler… Plus tard, petit lavage au lavabo, brossage de dents, on se promet une douche pour le lendemain matin et on rejoint notre pure yourte trop luxueuse! Bien que fatigués et écrasés par la chaleur du poêle à bois (qui s’éteindra dans la nuit), on ne s’endort pas avant 0H-1H.

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  • Steppe by steppe (Jour #4)

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    13 Mai 2017

    Réveil à 8H, on va taper le breakfast dans la salle commune et on se prend une putain de bonne douche! Avant de partir, à 9H30, on fait un saut au « shop » de Gaya. Elle y vend des petits objets fait-main par elle et sa famille, on chope deux, trois trucs en mode cadeaux/souvenirs…

    On roule jusqu’à la vallée de l’Orkhon, et comme d’hab c’est magnifique. On s’arrête plusieurs fois, Batlaa nous montre de vieilles inscriptions en ouïghour sur des rochers près d’une rivière et, à l’entrée d’un parc naturel protégé, on rencontre trois lyonnais qui sont eux aussi avec leur guide, il s’avère qu’on ira tous crécher au même endroit. On reprend la route sur les pistes infernales des steppes mongoles, deux bonnes heures encore dans les cahots du van russe, qui en prend plein la gueule mais ne moufte pas, nous on n’en peut plus! Arrivé enfin à bon port, on mange un truc qui nous redonne un peu la pêche et puis on part en randonnée avec Batlaa. Il nous emmène aux chutes d’Orkhon, deux cascades dont une est encore gelée par l’hiver, surréaliste. Plus bas, où on descend en dévalant des rochers, le paysage change totalement et on se retrouve dans une forêt pleine d’arbres gigantesques, on se croirait au Canada! On longe la rivière et on explore le coin pendant un moment, on finit par remonter en mode escalade et on va se poser une petite heure dans notre yourte. En fin d’après-midi vient la session « balade à cheval ». Je me retrouve avec un canasson à tête de chameau qui n’avance pas, parfait! On part avec Batlaa et la balade sera plus que magnifique, une bonne heure et demi dans les steppes, sur des collines ou au bord de l’Orkhon, dans les vallées vertes immenses, à travers les rivières encore à moitié gelée… Et je m’interroge, est-ce à cause de la fatigue que je n’arrive pas vraiment à me rendre compte de ce qui m’arrive, ou est-ce tout simplement parce que c’est surréaliste?

    Le soir, on mange un bout (probablement du mouton) et puis on va squatter la yourte de nos trois frenchies tout cools, il s’avère que leur guide a été se prendre une mine dans les steppes avec des gars du coin, on en croisera d’ailleurs un complètement torché. On tchatche un moment tous les cinq et on essaie d’allumer le poêle de leur yourte, pas simple. On ne rentre pas trop tard et on se cale dans nos duvets après avoir maté les étoiles pendant un petit moment. Au pieu, je me mets en mode journal de bord, et il doit être 22H ou 23H quand j’écris ces lignes…

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  • Steppe by steppe (Jour #5)

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    14 Mai 2017

    Je me réveille vers 8H, émerge tranquillement et sors de la yourte, il fait bon dehors… On prend le petit déjeuner et on remballe nos affaires, on dit au revoir à nos potes lyonnais et on s’arrache vers 9H30. On part pour le monastère de Tövkhön, érigé par Zanabazar il y a plus de trois siècles.

    Après encore pas mal de piste en van, on se tape quatre kilomètres de marche sur des chemins escarpés en forêt, seul moyen de rejoindre ce temple loin de tout. Là-haut, ça a de la gueule, c’est classe et on reste un moment à visiter les lieux, on escalade même encore quelques rochers pour monter tout en haut de la montagne. Mais Malka ne pourra pas aller jusqu’au sommet, interdit aux femmes, selon une de ces vieilles coutumes archaïques apparemment inhérentes à toutes les religions… On redescend de notre montagne et on retrouve notre van, on roule un peu et puis on s’arrête au bord d’une rivière (toujours l’Orkhon je crois) pour faire un pique-nique sous le soleil sur un spot trop beau. Ça fait, de nouveau de la piste, mais ce coup-ci le truc marrant c’est qu’on ne savait pas vraiment où on allait! Ce qu’on a compris au final, c’est que Batlaa nous a baladé dans la région jusqu’à trouver des gens qui pourraient nous accueillir jusqu’au lendemain, genre on débarque dans une famille qui n’avait rien demandé comme ça on va vraiment goûter au côté authentique de la chose!

    On arrive donc sur un spot de trois yourtes pour deux familles, il y a une pelletée de gosses et un bébé âgé de… trois jours! Trois des gamins viennent direct nous sonder, le plus petit est une vraie teigne, le plus vieux a onze ans et est totalement fasciné par notre manuel franco-mongol, c’est le plus cool de la bande mais on rigolera bien avec les trois, je me retrouve même à faire des combats de lutte avec eux… Après manger, toute la famille aide à rentrer le troupeau, ils ont bien une centaine de moutons/chèvres et une douzaine de vaches, qu’on a d’ailleurs aidé à traire en fin d’après-midi. Le soir, on dort à sept dans la yourte, on pionce par terre à côté de la teigne et du cool, ils bloquent total sur notre duvet et notre sac à dos…

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  • Steppe by steppe (Jour #6)

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    15 Mai 2017

    Tout le monde se lève à 7H du matin, putain d’éleveurs! On sort et il y a déjà un grand soleil, on prend un petit déj’ vite fait et rapidement tout le monde se met au taf. C’est un hasard, mais on est tombé sur le jour de la… castration des moutons et des chèvres! On s’est donc retrouvé à plus ou moins aider à ce sinistre travail, notre boulot consistait à éloigner les parents des petits qui passaient sur le billot, ça nous a fait courir de partout à travers la steppe et c’était plutôt marrant… Par contre quand est venu le temps de manger les abats, en gros les fruits de la castration, je n’ai pas pu, impossible, je n’ai rien avalé.

    On bouge peu de temps après ça, direction Tsetserleg où on arrive assez rapidement. Tsetserleg est une ville tout ce qu’il y a de plus mongole, c’est à dire petite, cheap et étrange! On va manger un truc dans un petit resto et puis on va au musée de Tsetserleg. Ensuite on visite un spot dans les hauteurs de la ville où Batlaa nous laisse tous les deux, quand on se retrouve il nous demande : « showel, showel? » On finit par comprendre qu’il nous propose une douche, « shower », et on lui répond qu’on est carrément partant! On passe d’abord acheter quelques trucs dans un étrange marché bordélique au possible et puis on se retrouve dans une sorte de bain-douche à la mongole. On se prend une bonne showel et après ça on débarque chez les amis de Batlaa qui nous hébergeront ce soir. On est dans un lotissement bien à l’arrache, un coin qui peut sûrement être qualifié de banlieue de Tsetserleg, mais on est dans une maison en dure.

    À peine est-on arrivé qu’on nous colle dans une pièce, une sorte de salon super confort rien que pour nous, c’est sympa mais bon c’est assez bizarre car on est complètement à l’écart des autres… Au final on a quand même mangé tous ensemble, et on a bien rigolé  avec les deux gamines, surtout la plus petite qui était hilarante! Encore une fois, les mômes mongols sont bien moins réservés que leurs parents! Il y a la télé câblée dans le salon, on trouve France 24 et on apprend que c’est Édouard Philippe (???) le nouveau Premier Ministre français, on en reste pantois… On se couche sur les coups de 23H, tranquille dans notre piaule, on lit un peu, on boit quelques gorgées de vodka et on éteint les feux.

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  • Steppe by steppe (Jour #7)

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    16 Mai 2017

    Réveil à 7H-7H30, gros breakfast trop bon, café, œufs, tomates, fromage… On s’arrache à 8H30, on quitte Tsetserleg et on va visiter plusieurs sites, un lieu où trône un immense rocher plein d’inscriptions anciennes devenues impossibles à lire à cause de tags beaucoup plus récents, un site archéologique, et tout un tas de spots de « pierres à cerfs », des rochers sur lesquels sont gravés des dessins de cerfs datant de l’âge de bronze, impressionnant. On se fait un pique-nique sur la route et puis on débarque dans la famille de Tumuruu.

    Tumuruu n’est autre que le frère de Chuka et Batlaa, il est éleveur et entraîneur de chevaux et sa yourte est pleine de médailles gagnées dans des courses. On rencontre sa femme Naraa et son petit, un vrai dingo avec une tête de Nagawika! Dans la yourte d’à côté, il y a le troisième frère de la famille et sa femme toute sympa, ils ont aussi un petit, tout vert celui-là (habillé tout en vert, quoi…), qui n’arrête pas de se faire martyriser par le petit indien!

    Après le traditionnel thé de bienvenu, Tumuruu nous propose de sniffer un truc, euh bon d’accord… On a pigé que bien plus tard l’histoire de la « snuff bottle », une pratique courante ici, c’est une sorte de rituel de bienvenu et ça dégage le nez! Batlaa nous quitte, et Tumuruu avec lui, et on reste avec Naraa avec qui, pour le coup, on a réussi à communiquer un peu, on sent qu’ici ils ont plus l’habitude d’accueillir des voyageurs et ça change tout. On joue avec le petit indien, son trip c’est d’essayer d’attraper tout et n’importe quoi avec son lasso, on réussit quand même à l’amener à taper une sorte de foot… On passe la soirée tranquille, on voit le troisième frère rentrer les chevaux et se servir de son lasso pour de vrai, on comprend d’où vient le délire du petit. Le soir on n’a pas fait long-feu, on était mort, on a vu Naraa chanter sans retenue devant la télé alors que passait une sorte de clip traditionnel de fin de journée, c’était beau. Endormi vers 23H.

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