• Nina Simone : Why? (The King Of Love Is Dead)

    Live, le 14 Septembre 1968 à Londres, chanson écrite par Calvin Eugene « Gene » Taylor.

    Le 4 Avril 1968, Martin Luther King est assassiné à Memphis, Tennessee. Effondré, le contrebassiste Gene Taylor, qui joue à l’époque avec Nina Simone, écrit la chanson « Why? (The King Of Love Is Dead) », ce sera une des seules compositions de toute sa carrière, mais elle est immortelle.

    En concert à Westbury trois jours après la mort du révérend, Nina Simone et Gene Taylor vont jouer pour la première fois ce morceau, appris en quelques heures. Cette toute première version figure sur l’album live « Nuff Said! », sorti la même année. Par la suite, Nina rejouera cette grande chanson encore et encore et, puisqu’il n’en existe aucune version studio, elle la modifiera des dizaines de fois, changeant le texte, la structure, la faisant durer, interpellant le public en plein morceau…

    Nina Simone fut bouleversée par la mort de Martin Luther King, elle était pourtant une des premières à le critiquer. Pour elle, le pacifisme ne menait à rien et le pasteur était beaucoup trop « gentil », elle penchait nettement plus du côté de Malcolm X et des Black Panthers. Pourtant, au même titre que Gene Taylor, elle ne pouvait comprendre pourquoi on avait assassiné un homme si pacifique, et son regard sur les Etats-Unis a encore dû se durcir après ça.

    Ses interprétations de ce morceau, surnommé « the saddest song ever written » (« la chanson la plus triste jamais écrite »), sont d’une intensité incroyable et on peut ressentir toute la douleur, toute la tristesse, de Nina Simone qui se demande réellement « Why? », pourquoi ? Et que va-t-il se passer maintenant qu’ils ont tué le Roi de l’Amour ?

    « Why? (The King Of Love Is Dead) »

    Once upon this planet earth
    Lived a man of humble birth
    Preaching love and freedom for his fellow man
    He was dreaming of a day
    Peace would come to earth to stay
    And he spread this message all across the land
    Turn the other cheek he’d plead
    Love thy neighbor was his creed
    Pain humiliation death, he did not dread
    With his Bible at his side
    From his foes he did not hide
    It’s hard to think that this great man is dead
    Will the murders never cease
    Are thy men or are they beasts?
    What do they ever hope, ever hope to gain?
    Will my country fall, stand or fall?
    Is it too late for us all?

    And did Martin Luther King just die in vain?

    Cos he’d seen the mountain top
    And he knew he could not stop
    Always living with the threat of death ahead
    Folks you’d better stop and think
    Cos we’re heading for the brink
    What will happen now that he is dead?

    He was for equality
    For all people, you and me
    Full of love and good will, hate was not his way
    He was not a violent man
    Bigotry had sealed his fate
    We can all shed tears but it won’t change a thing
    Teach your people, will they ever learn
    Must you always kill with burn and burn with guns
    And kill with guns and burn
    Don’t you know how we gotta react?
    Don’t you know what it will bring?

    Well see he’d seen, the mountaintop
    And he knew he could not stop
    Always living with the threat of death ahead
    Folks you’d better stop and think
    Cause everybody knows were on the brink
    What’s will happen now that the king of love is dead?

    . . .

  • Tribute to David Lynch

    La quête du bizarre continue pour Zuunzug avec la réalisation d’un morceau pour la compilation « Tribute To David Lynch », réalisé par le netlabel Cian Orbe. Comme beaucoup des derniers morceaux, « Lynch Highway » est composé en grande partie de field recordings (enregistrements de terrain) avec notamment un son répétitif et étrange capté dans la salle de bain d’une chambre d’hôtel ou encore les tentatives d’un pianiste improvisé dans le café en bas de chez nous… Les voix, elles, sont extraites de « Lost Highway », un des plus étranges mais aussi un des meilleurs films de Lynch.

    Pour écouter et/ou télécharger toute la compilation (38 titres !) : https://cianorbenetlabel.bandcamp.com/album/tribute-to-david-lynch

    . . .

  • Bob Dylan : One Too Many Mornings

    (suite…)

    . . .