• 2018 au pays (Il n’y a pas de fin – Part. 4)

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    Neiluj-Tnias (Snam Hell!)
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    Extrait De Jungle (by Nature)
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    « Mort à la drogue et vive l’anarchie. » À Aurillac. Il fallait oser!
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    J’ai oublié le nom du bar, le nom du bled aussi, mais je me rappelle parfaitement de cet immense rade archi-vide, perdu sur le bord de la route et perdu dans le temps, avec sa gérante millénaire, ses bouteilles poussiéreuses et son billard déserté depuis probablement quelques siècles…
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    Ardèche?
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    « Si jamais tu t’aperçois que ta révolte s’encroûte et devient une habituelle révolte, alors / Sors , marche, crève, baise / Aime enfin les arbres, les bêtes / Détourne-toi du conforme et de l’inconforme / Lâche ces notions, si ce sont des notions. »
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    logique sécuritaire.
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    City lights.
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    Les Mercuriales Twin Towers (Bagnolet) de nuit.
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    Tableau.
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    Extrait de Forêt Vosgienne.
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    Le bar sans nom, sans âge, de je ne sais où…
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    Conversation avec un nuage (sur la route du retour).
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    Piste aux étoiles.
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    A Lhommaizé (rien que ça) un arrêté municipal interdit la divagation des chiens. « Tout chien en état de divagation » sera conduit (sans délai) « à la clinique vétérinaire » (équivalent chien de l’hôpital psychiatrique). Nous sommes tous des chiens divagants!
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    L’Arbre-Monde? (voir Richard Powers : L’Arbre-Monde. Éditions Le Cherche Midi, 484 pages.)
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    Quelques nuances de gris.
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    Période violette.
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    Longtemps après que l’Homme ait disparu de la surface de la Terre, ce type de coucher de soleil existera encore pour tous les autres.
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    « It’s gonna be alright, I see the light (in the Muddy Sarthe)! »

     

    Citations : Léo Ferré ; Scott H. Biram?
    Txts & tofs : Manu

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  • Société Anonyme

    Un texte écrit peu de temps après notre voyage en Californie en 2014, il m’a été inspiré par le quartier d’affaires (Financial District) de San Francisco, mais il peut aussi s’appliquer à La Défense ou à n’importe quel autre sinistre « quartier d’affaires » à travers le monde…

    Financial District S.F.

    Passe, trace ta route sous ton masque de fer
    peu de regards se croisent dans le quartier d’affaire
    assortiments de figures presque identiques
    pour presque la même étique, une sorte de no futur
    le tic tac à court terme, transport express
    le regard fuyant dans les effluves du stress
    là-haut, l’adresse, la même, toujours
    combien de fois le tour du monde pour un même parcours
    il, déjà fantôme d’un monde fini
    recherche ressources pour continuer d’entretenir l’ennui
    sociétaire du désastre à venir, sûr
    surendetté malgré de belles primes sur salaire
    serre le dents dans les rues froides, sous les tours
    certaines lumières ne s’éteignent jamais alentour
    et lui qui suit la lanterne, guidé par un malade
    interminable balade…

    Des balles de pluie perlent sur les pare-brises
    bousculades de regards vides sur les trottoirs de la crise
    dans la cohue, accélère, ne perds pas ton berger
    cynique conseiller, éclaireur imaginaire
    les routes se ressemblent et toutes mènent ici
    comme sous le dôme, il n’y a peut-être aucune sortie
    et de l’autre côté du rêve, des hordes de clochards
    en guenilles te menacent au bout de tes cauchemars
    réveille-toi, si tu n’es pas déjà éveillé
    hélas, il se pourrait que si, dans ce cas tu es enfermé
    la nuit ne dort jamais dans les bâtiments de verre
    de minuit à six heures, il y a toujours de la lumière
    tubes néons, comme des phares, éclairent la baie
    bouches béantes de buildings prêtes à tout dévorer
    tous dans un rêve éveillé et des villes voisines
    cette vision de l’enfer fascine…

    Alors il tente de filer entre les gouttes grises
    et les ectoplasmes en chemise sur les trottoirs bondés
    dans le brouillard, grisé par ses nuits sans sommeil
    malgré les cachets avalés, comme les bouteilles
    aucune étoile ne brille, la grisaille a tout eu
    et la terreur s’empare de lui, comme d’autres bien entendu
    anonymes dépourvus de nom, ou presque
    qui affichent une mine sérieuse sur leur visage grotesque
    les taxis tracent, ne font que passer
    mais ici le manège-menace ne s’arrête jamais
    même si tout s’écroule, que les murs moisissent
    le chien berger ramènera le troupeau dans la bâtisse
    que ce soit une lumière factice ou une menace
    quelque chose doit lui faire savoir où est sa place
    et le plan de la ville déteint déjà sous la pluie
    il est temps qu’il rentre chez lui…

    Au delà du quartier des finances, tout n’est que vice et crime
    alors qu’il garde son poste dans la société anonyme
    la brume, la bruine, en vérité tout est voulu
    et quand les emmerdes arrivent, les éléments évoluent
    à une rue du bonheur ou à une rue de la mort
    les clochards ne sont ici que pour les besoins du décor
    hors-cadre, toutes les menaces seront suggérées
    des fois qu’il veuille les tester…
    en attendant, chaque minute, ou presque, le métro dégueule
    expulse de sa bouche une foule immensément seule
    et là-haut où les balayeurs rendent l’univers moins sale
    l’illusion est totale et on ne compte plus les heures
    à entretenir un leurre, un soi-disant paradis
    il, déjà fantôme d’un monde fini
    et vu d’ici, d’une ville voisine, cet enfer fascine
    mais vous êtes éveillés…

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    Texte : Manu
    Photos : Manu & Malka

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  • Une nuit en Serbie

    Dans la nuit serbe, paumé.e.s quelque part entre Jacovida et Niš, au milieu de champs lugubres sur une colline sinistre, après avoir tourné des heures à la recherche d’un endroit où poser nos tentes et après s’être fait jeter de ce qui n’était pas du tout un gîte (contrairement à ce qu’indiquait Google Maps)… Un grec, deux allemand.e.s et trois français.es se sont calé.e.s autour d’un réchaud à gaz et ont ouverts quelques bières bouteilles, se tapant un repas de fortune à 1H du mat’ dans la cour d’une école à moitié détruite.

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    Quelques dizaines de kilomètres plus tard, on laissera nos deux passager.e.s allemand.e.s sur une aire d’autoroute où on boira un café histoire de tenir jusqu’à Niš. Dans la pension où on arrivera à pas d’heure, on trouvera un arrangement avec le vieux réceptionniste de nuit pour un « appartement » à quatre.

    On aura roulé toute la journée, traversé Belgrade comme des voleurs, bu des bières sur les trottoirs de Jacovida en y cherchant un toit, échappé de justesse au paiement d’un bakchich à un flic zélé, pris un vieux serbe digne et bavard en stop sur quelques kilomètres, vu d’innombrables chiens errants et pas mal de tags douteux tout au long des villes et des villages traversés…

    Demain, dès le début d’après-midi, on aura quitté la Serbie – nos camarades ont les yeux rivés sur la Grèce – mais on en gardera le petit tampon sur notre passeport, en attendant d’y revenir.

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