Zonards des grands Z'espaces
C’est le 8 Juin, notre avant-dernier jour à Sainshand, qu’on a tenté notre coup pour le monastère et le centre d’énergie. Sauf que, dans le fond, on n’était que moyennement motivés et trois problèmes se sont présentés à nous. Premièrement, on manquait de thune et il nous fallait trouver un plan vraiment pas cher ; deuxièmement, on n’est pas du genre à se lever aux aurores et pas sûrs que les navettes attendent jusqu’à 11H ; troisièmement, ces navettes n’avaient rien d’officielles et nos infos quant à l’endroit d’où elles partaient n’étaient pas claires… Après une courte recherche sous un soleil de plomb, on a décidé que ça ne valait pas le coup et qu’il y avait mieux à faire, comme par exemple aller se promener dans le désert !
On est allés à l’entrée de la ville et on a grimpé une grande dune, là-haut il y avait un parc pour les enfants et quelques monuments, la statue d’un soldat, un tank… D’ici, on avait une vue superbe sur tout le bled, et c’est de là qu’on est partis « randonner » dans le Gobi. Il faut savoir qu’autour de Sainshand, il n’y a absolument rien si ce n’est quelques chemins déserts et une ligne de poteaux électriques qui s’efface dans l’horizon. On a marché longtemps, des dunes, du sable, de la caillasse, des mini-tornades, on a fini par tomber sur un ovoo au milieu de nulle part, le soleil tapait sec, j’ai eu la sensation d’atteindre le bout du monde. Après des années d’errance et de vagabondages, j’y étais finalement parvenu, j’étais dans le désert.
Le soir, encore grisés par cette errance sous le soleil, on a été manger au « Best Restaurant » et on y a vu des touristes, ils ont becté puis sont rentrés dans leur hôtel juste en face. Nous on a été traîner, les ados nous sortaient tous des « hello, it’s me », ils venaient sûrement d’apprendre ça en cours ! À la tombée de la nuit, le parc à la fontaine en forme de diplodocus (emblème du Dornogovi !) était plein, c’était surtout des ados du coin et des parents avec leurs enfants, ambiance calme alors que les haut-parleurs de la ville crachaient les tubes de pop mongol, une des nos rares souffrances dans ce pays… On est pas rentrés bien tard, on a pris une douche froide dans la capsule futuriste passée de mode et on s’est foutus au pieu. Mais cette nuit, il y a eu de l’agitation dans l’hôtel, en fait un bordel sans nom qui m’a fait veiller jusqu’à 4H du mat’.
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