• 100 jours dans les Balkans

    Comme je l’ai rapidement évoqué dans l’article Letu Štuke, mon long voyage (100 jours, quand même !) en ex-Yougoslavie peut être découpé en deux parties. La première, une « presque-boucle », m’a mené en Slovénie, en Croatie, en Serbie, au Monténégro et en Bosnie avant un retour en Croatie, à Zagreb. La deuxième, elle, a démarré à Skopje, en Macédoine, après une semaine de pause et une journée complète de bus depuis la capitale croate. Elle consiste en une sorte de « tour de Macédoine » de 15 jours avant une remontée vers le nord en passant par le sud de la Serbie, l’ouest, Sarajevo, la côte Adriatique et enfin le nord de l’Italie pour regagner la France.

    Voici le circuit approximatif de cet « acte 2 » du voyage (la première carte se trouve dans Letu Štuke) :

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    Le retour en France a été compliqué et riche en galères, résultat, j’ai été encore plus lent dans la création de nouveaux articles que pendant le voyage ! Mais maintenant que les choses se sont à peu près stabilisées, je vais enfin pouvoir accélérer la cadence et préciser un peu la forme que devrait prendre ce drôle de récit de voyage essentiellement basé sur les field recordings.

    Je ne sais pas du tout avec combien d’heures d’enregistrements je suis rentré mais, après avoir procédé à un gros tri et effacé les pistes sans intérêt ou trop mal enregistrées, il me reste encore… plus de 15 heures de son !

    Évidemment, je n’ai pas l’intention de publier la moitié de cette matière et, comme vous pouvez l’entendre dans les épisodes 3, 5 ou 6, j’ai plutôt l’habitude de procéder à des montages sonores dans lesquels je ne garde que des fragments de mes différents longs enregistrements. Néanmoins, le projet qui a commencé à prendre corps dans la catégorie « Vers l’est II » de ce blog, et qui devrait compter au final 26 épisodes, est en train de devenir un projet d’envergure ! C’est pourquoi, afin d’y voir plus clair et de pouvoir y consacrer la place nécessaire, je vais, dans les semaines qui viennent, procéder à la création d’un nouveau blog entièrement dédié aux field recordings réalisés on the road.

    L’idée principale est de pouvoir y publier une grande partie de mes enregistrements à travers différents types d’articles (image et son uniquement ou récit de voyage) et de différentes manières (streaming, liens, téléchargement, etc.) sans avoir à encombrer le blog de Zuunzug déjà bien bordélique ! Pour commencer, cet espace virtuel ne sera alimenté que par les enregistrements captés pendant ce voyage dans les Balkans mais, petit à petit, ceux réalisés lors de mes futurs périples viendront aussi y prendre place. Étant donné que je suis aujourd’hui en mesure de voyager assez longtemps et assez souvent et que le field recording prend de plus en plus de place dans ma vie, il peut être intéressant d’avoir un petit domaine qui lui soit entièrement consacré, et ce sera aussi l’occasion de retravailler certains des posts et des montages sonores de ces derniers mois que j’ai du faire à la hâte entre deux trajets de bus !

    Le prochain article – l’épisode 8 consacré à Belgrade – sortira bientôt. L’arrivée du nouveau blog ne se fera pas avant février et, de toute façon, tous les « épisodes » de ce voyage continueront d’être publiés ici.

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    Voilà en ce qui concerne « Vers l’est II », dont le nom va probablement changer pour le titre de cet article. Ce blog va d’ailleurs prochainement faire peau neuve et connaitra quelques modifications visuelles… J’espère aussi pouvoir me remettre à la musique bientôt et vous rappelle que notre album Time Enough at Last est toujours disponible avec ses 15 titres, son livret 8 pages et son digipack 3 volets…
    https://zuunzug.bandcamp.com/album/time-enough-at-last

    Dans le même ordre d’idée, deux de mes field recordings ont été publié sur la Global Sound Map de Cities and Memory et « réimaginés » par des musiciens. Ci-dessous le A Rain of Prayers de Pelayo Del Villar. Vous pouvez aussi écouter Croatia on Tape de Josh Evert ici et les field recordings originaux sur ces liens : Call to prayer through raindrops ; Cicadas, crickets, locusts and dogs at dusk (déjà publié dans l’épisode 4).
    Je suis bien content d’avoir contribué à mettre Slatina, en Croatie, et Tuzla, en Bosnie, sur la carte du site !

    À bientôt pour la suite !

    Manu

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  • Épisode 7 : Zrenjanin (Зрењанин)

    21 – 23 août 2022 (kilomètre 2227)

    Zrenjanin se situe a une cinquantaine de kilomètres à l’est de Novi Sad, c’est la deuxième plus grande ville de Voïvodine mais elle n’a vraiment rien à voir avec sa prestigieuse voisine (75 000 habitants contre 340 000). Elle doit son nom à Žarko Zrenjanin Uča (Жарко Зрењанин Уча), leader des Partisans de Voïvodine tué pendant la deuxième guerre mondiale.

    Quelques passages de mon court séjour dans cette ville ont été évoqués dans Distances.

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    Ambiance dans une petite rue de Zrenjanin + cloches de la cathédrale Saint-Jean-Népomucène :

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    Je suis resté deux jours à Zrenjanin puis j’ai filé à Beograd (Belgrade), capitale de la Serbie et ex-capitale de Yougoslavie. Ce sera l’objet de l’épisode 8. Mais avant, je publierai un article revenant sur l’ensemble de mon voyage (maintenant qu’il est terminé) et sur ce long projet en cours qui consiste à le relater à travers des enregistrements de terrain (field recordings).

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  • Épisode 6 : Novi Sad (Нови Сад)

    17 – 21 août 2022 (kilomètre 2174)

    Sources des enregistrements : – Les rues de Novi Sad
    – Les expositions/installations Time and Universe et Small Reboots
    – Le Tamburica Fest 2022 (extraits des groupes Tamburaški Orkestar Hrvoja Harkanovca et Ansambla Johann Strauss iz Linca)
    – Le Danube
    Dates : 17.08 – 21.08.2022, Novi Sad (Нови Сад), Serbie

    Novi Sad est la deuxième plus grande ville de Serbie, située au nord du pays, elle est la capitale de la région autonome de Voïvodine et elle a aussi été nommée capitale européenne de la culture pour l’année 2022.
    À cette occasion, j’ai pu voir de nombreuses expositions, installations et autres manifestations artistiques quand j’y suis allé au mois d’août. Mais il n’y avait pas que ça, loin de là, car Novi Sad est, dans tous les cas, une ville bouillonnante, pleine d’événements artistiques et de musique, et chaque soir les bars et les restaurants rivalisaient en décibels lors de concerts de tous styles.
    Enfin, j’ai eu la chance d’y arriver pour le lancement du Tamburica Fest, un évènement annuel majeur dans la région. Le tamburica est un instrument typique de la Voïvodine et plusieurs des plus grands maitres de ce petit luth sont originaires de Novi Sad, dont Janika Balaž, qui a sa statue en ville.

    J’ai donc couru les concerts et les musées pendant quatre jours et, quand j’en avais marre, je traînais sur les quais du Danube ou dans l’incroyable forteresse de Petrovaradin.
    Le matin de mon départ, il pleuvait à verse sur la ville et j’étais complétement épuisé. J’ai marché jusqu’à la gare routière et je suis parti m’accorder mes deux premiers jours de repos depuis le début de mon voyage, à Zrenjanin…

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    Photo en une : Il s’agit de la célèbre « drunken clock » (pijani sat) de la forteresse de Petrovaradin, surnommée ainsi parce qu’elle retarde ou avance selon la météo et la température et doit être remise à l’heure tous les jours. Il y a aussi une inversion au niveau des aiguilles : la grande indique les heures tandis que la petite désigne les minutes.

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