• Vers l’est II

    « Le but, c’était le voyage en lui-même, comme vous le dira tout véritable voyageur ou vagabond. »
    Bekim Sejranović, Ton Fils Huckleberry Finn

    J’essaie de faire un truc un peu conceptuel pour raconter le voyage à travers les Balkans que j’ai entamé le 1er août. Pour le moment, comme prévu, je n’ai pas vraiment eu le temps de me pencher dessus, mais j’ai des dizaines d’enregistrements sonores. Depuis le début de mon trip, j’essaie de capter les ambiances des principaux endroits où je vais : bars, rues, places, musées, restaurants, terrasses, chambres d’hôtel, auberges de jeunesse, bords de fleuves… Il y a des discussions, de la musique, des grillons, du trafic routier, des enfants qui jouent, des orages, du bordel, du silence… Je voudrais « monter » tout ça petit à petit et créer une sorte de voyage sonore, chaque article contiendra une ou plusieurs bandes-son qui seront des résumés de ce que mes oreilles auront connu dans les villes traversées, à savoir Torino (Turin), Ljubljana, Maribor, Ormož, Čakovec, Slatina, Osijek, Novi Sad et Zrenjanin, en Italie, Slovénie, Croatie et Serbie. Alors que je suis arrivé aujourd’hui à Beograd (Belgrade).

    Errer humanum est. Vers l’est.

    La première photo s’appelle : Un pêcheur sur le Danube
    La deuxième photo s’appelle : Deux pêcheurs sur le Danube
    (Oui, il faut aussi que je trie mes photos…)

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  • Il n’y a pas de fin – Part. 13

    Photo de l’article : 13.01.2022, fantôme de janvier…

    « Ici, où que l’on se trouve, on est en partance même si on est déjà arrivé à destination. » LI Juan
    Saint-Malo, 20.03.2022
    « Considérer l’invisibilité comme un talent. Oublier sa propre existence dans la volonté de perdurer. Il avait toujours éprouvé, pour sa part, que penser constamment à un problème revenait à le résoudre. » Don DeLillo
    Zagreb, 29.07.2021
    Fouras, 16.03.2022
    « Ils ont voté, ils voteront, comme on prend un barbiturique et ils ont mis la République au fond d’un vase à reposer / Les experts ont analysé ce qu’il y avait au fond du vase, il n’y avait rien… qu’un peu de vase. » Léo Ferré
    Rijeka, 14.07.2021
    « Fainéanter dans un monde neuf est la plus absorbante des occupations. » Nicolas Bouvier
    « Je parle des pierres plus âgées que la vie et qui demeurent après elle sur les planètes refroidies, quand elle eut la fortune d’y éclore. Je parle des pierres qui n’ont même pas à attendre la mort et qui n’ont rien à faire que laisser glisser sur leur surface le sable, l’averse ou le ressac, la tempête, le temps. » Roger Caillois
    Angoulins, 14.03.2022
    « La liberté appartient à qui se l’adjuge. » Max Stirner
    Cancale, 21.03.2022
    « Mieux vaut une mauvaise histoire que pas d’histoire du tout. » Bekim Sejranović
    « Ah tout le monde s’en fout sauf le cœur dissimulé au beau milieu des Etats-Unis, qui réapparaîtra après la mort du dernier représentant de commerce. L’Amérique est un gros tas de merde solitaire. » Jack Kerouac
    Vukovar, 5.08.2021

    La série complète :

    Il n’y a pas de fin – Part. 1 (21.05.2018)
    Il n’y a pas de fin – Part. 2 (5.07.2018)
    Il n’y a pas de fin – 22.07.2014 / 15.05.2018 (7.09.2018)
    2018 au pays (Il n’y a pas de fin – Part. 4) (29.11.2018)
    Entre brume et gaz lacrymogène (28.03.2019)
    La Mémoire Et La Mer (Il n’y a pas de fin – Part. 6) (23.08.2019)
    Il n’y a pas de fin – Part. 7 (18.09.2019)
    Il n’y a (peut-être) pas de fin (22.03.2020)
    Il n’y a pas de fin – Part. 9 (23.07.2020)
    Il n’y a pas de fin – Part. 10 (18.09.2020)
    A little further (29.11.2020)
    Il n’y a pas de fin – 14.10.2020 / 04.06.2021 (11.06.2021)
    Il n’y a pas fin – Part. 13 (24.04.2022)

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  • Zagreb, premier passage

    26 Juillet – 1 Août 2021

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    Rundek Cargo Orkestar (Darko Rundek) : Zagrebačka magla (La brume de Zagreb), live :

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    D’abord logé à Gajnice, très à l’ouest du centre-ville, on prend souvent le tramway à la station terminus Črnomerec et je deviens rapidement fan de ce lieu plein de kiosques, de stands, de cafés et de pekare (pekara/pekarnica, sortes de boulangeries où l’on vend toutes sortes d’en-cas et qui sont pour certaines ouvertes toute la nuit). Nos trajets se font sur la ligne 11 qui traverse tout Zagreb d’ouest en est et qui donne son nom à un des groupes pionniers du hip-hop croate, Tram 11. C’est le retour dans la ville, avec un grand Z, et j’ai toujours adoré zoner en ville.

    On traîne d’abord à Gajnice puis on découvre le centre-ville avant d’aller nous perdre volontairement dans différents quartiers. On squatte les terrasses du Spunk, du Mali Medo et de quelques autres, on marche des heures et on rentre tard la nuit tandis que la nature reprend ses droits à Črnomerec

    Malka retourne ensuite en France et je prends un lit dans une auberge de jeunesse bondée où la clim tourne à plein régime jours et nuits. Je partage ma chambre avec un croate, deux américains, un anglais et un turc. L’auberge est située tout près du stade Maksimir où joue le Dinamo Zagreb, mais je traîne plutôt à côté, dans le grand parc du même nom ouvert 24 heures sur 24. Je projette de randonner sur la montagne Medvednica mais – est-ce le manque de temps, la chaleur écrasante ou juste une histoire de flemme – je finis par y renoncer.

    Je continue d’explorer la ville, prends le frais dans le tunnel Grič et me procure une compilation de musiques actuelles croates. J’y découvre plusieurs groupes et en découvrirai beaucoup d’autres par extension – voir Rayon Découvertes #4 – mais la « brume de Zagreb » chanté par Darko Rundek, ça reste quand même vraiment le top.

    Après six jours à Z, je refais mon sac, marche jusqu’à la gare routière et pars explorer une autre ville…

    À suivre : Osijek.

    Manu

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